Enfants avec des lapins dans les bras

Animalerie ou refuge : où acheter mon lapin ?

14 Jan, 2021 | Lapin

Votre projet de mini-ferme à la maison se concrétise et vous cherchez maintenant à accueillir un – ou plusieurs – lapin(s) dans votre jardin. Reste à savoir comment. Est-il préférable de l’acheter en animalerie ? Auprès d’un éleveur ? Qu’en est-il des refuges ?

Certaines des options que je viens de citer valorisent plus le bien-être animal que d’autres. Le but de cet article est donc de vous éclairer. De vous aider à faire votre choix, en votre âme et conscience.

Pour que justement ma conscience soit sauve (!), je me dois de rappeler que les lapins sont des animaux de compagnie qui ne conviennent pas à tous les foyers. L’adoption d’un lapin représente un engagement sur plusieurs années tant en temps qu’en argent (l’espérance de vie d’un lapin est d’environ 10 ans). Les lapins ont une santé plutôt fragile, et les visites chez le vétérinaire peuvent être fréquentes et coûteuses. Permettre à vos lapins de vivre dehors toute l’année (ou une partie) nécessite aussi de prendre en considération les coûts liés à l’installation d’un abri et d’un enclos dans le jardin.

Vous êtes toujours décidé.e à accueillir de nouveaux compagnons aux longues oreilles ?! Parfait, on continue alors !

Quel est le prix d’un lapin ?

Comme pour les chiens et les chats, le prix d’un lapin dépend de plusieurs facteurs : sa race, sa « lignée », son âge, l’endroit où on l’achète… Si votre objectif n’est pas de courir les concours de beauté tous les dimanches, la « lignée » de vos animaux vous importera sans doute peu, et vous trouverez la plupart des races de lapin entre 20€ et 50€.

La plupart des refuges ne mettent pas un prix sur la tête de leurs animaux :

  • Certaines associations demandent une participation libre (vous donnez ce que vous voulez), stérilise et vaccine les lapins avant de les mettre à l’adoption. C’est notamment le cas de la SPA.
  • D’autres prévoient des frais d’adoption correspondant aux coûts de la stérilisation : entre 80€ et 150€.
  • Certaines, enfin, ne vaccinent pas, ne stérilisent pas, mais demandent une somme plutôt symbolique (moins de 20€) nécessaire au fonctionnement du refuge.

En fonction d’où vous achetez ou adoptez votre lapin, plusieurs dépenses doivent être prises en compte :

  • Certains lapins sont vendus non stérilisés. Si vous ne vous destinez pas à l’élevage, il sera préférable de stériliser vos animaux (à partir de l’âge de 4-5mois). La stérilisation coûte entre 80€ et 150€.
  • Certains lapins sont vendus non vaccinés contre la myxomatose et la maladie hémorragique (VHD). Ces vaccins sont indispensables : il n’existe à ce jour aucun traitement pour ces maladies qui peuvent toucher n’importe quel lapin. Il vous faudra de toute façon faire vacciner votre animal tous les ans, mais si vous optez pour un lapin déjà vacciné pour l’année en cours, vous économisez environ 60€ (les prix varient entre 45€ et 70€ d’un cabinet vétérinaire à l’autre, et selon le vaccin utilisé).

Acheter son lapin dans une animalerie : pourquoi cela semble une mauvaise idée

Les animaleries sont des commerces. En tant que tel, leur objectif est de conclure un maximum de ventes et de dégager un maximum de profit. On ne peut pas leur en vouloir pour ça, business is business. Là où le bât blesse, c’est que certaines animaleries peuvent avoir des pratiques douteuses pour dégager ces profits. Et c’est de commerce d’êtres vivants dont il est question ici.

Sur le papier, les animaleries doivent respecter un cahier des charges strict pour chaque espèce vendue, et respecter des protocoles de soins précis. Le PRODAF, le syndicat des professionnels de l’animal familier, indique qu’il diffuse un « Guide des bonnes pratiques en animalerie », et que les animaleries possèdent une charte qualité indiquant « qu’elles respectent strictement les conditions de vente définies par la loi ».

Il est malheureusement souvent impossible de connaître les conditions dans lesquelles les lapins ont été élevés. Et on a déjà tous vu ces images insoutenables d’élevage intensif, où les femelles sont transformées en machine à produire pour répondre à la demande du marché.

Lapin enfermé dans une cage

La plupart des animaleries proposent des lapins très jeunes, Gamm Vert indique notamment qu’ils sont vendus à l’âge de 2 mois. 8 semaines, c’est exactement l’âge de sevrage des lapins. Comment savoir dans quelles conditions s’est déroulée la séparation d’avec la mère, quand on sait qu’un sevrage trop hâtif peut entraîner chez le lapereau un comportement craintif et un risque plus élevé de maladies infectieuses ? Les réponses fournies par l’animalerie sont-elles honnêtes ou sont-elles données juste pour qu’on reparte avec le lapin sous le bras ?

Les conditions de vie au sein même de l’animalerie peuvent aussi être parfois discutables : faute de place, les lapins sont souvent exposés dans des cages trop petites, dans un environnement bruyant, avec peu de contact humain.

Acheter un lapin déjà malade, mal sevré, ou encore trop craintif font partie des risques que l’on prend en se rendant en animalerie : sans rien y connaître sur ces animaux, il est presque impossible de remarquer ces détails en magasin.

J’ose espérer que la majorité des animaleries prennent soin de leurs animaux mis en vente. Cela n’empêche que le risque que la rentabilité du commerce soit privilégiée au détriment du respect animal existe. Et pendant que les animaleries se remplissent de bébés lapins tout mignon, les refuges continuent de prendre en charge des lapins abandonnés. C’est la raison pour laquelle je ne peux que vous conseiller d’adopter votre lapin plutôt que de l’acheter en animalerie. Adopt, don’t shop (« Adoptez, n’achetez pas ») comme disent les anglophones 🙂

Si vous décidez d’acheter votre lapin en animalerie, suivez ces conseils de la clinique vétérinaire Circée :

  • Observez le comportement de l’animal : il doit se déplacer normalement, être curieux, vif ;
  • Demandez à pouvoir observer le lapin de plus près : son nez ne doit pas couler, ses yeux doivent être propres. Son pelage doit être brillant et homogène. Son petit derrière doit être propre, sans traces de diarrhée ;
  • Demandez à pouvoir toucher le lapin : il ne doit pas être trop craintif. En passant votre main le long de la colonne vertébrale et sur les côtes, vous pourrez vous assurer que l’animal n’est pas trop maigre. Vérifiez également que l’intérieur de ses oreilles soit propre, et si vous le pouvez, écartez son pelage pour vous assurer qu’il n’y a aucune puce ou parasite ;
  • Demandez à voir ses dents (du lapin, pas du vendeur) : ses incisives ne doivent pas être trop longues, et encore moins cassées.

Enfin, pensez à demander quelle était l’alimentation du lapin jusqu’à maintenant : tout changement dans son régime alimentaire devra être progressif. Sur ce point, n’hésitez pas à demander conseil à un vétérinaire NAC proche de chez vous.

Lire l’article : Comment équilibrer l’alimentation de mon lapin

Acheter son lapin chez un éleveur

Acheter son lapin chez un éleveur permet de privilégier le « circuit court ». Et pour qu’un peu on se soit bien renseigné.e sur l’élevage en question, il est parfaitement possible d’acheter un lapin en bonne santé, provenant d’un élevage respectueux du bien-être animal. Sachez cependant que la majorité des lapins vendus sont encore jeunes (entre 3 mois 1/2 et 6 mois) : il faudra prévoir d’investir du temps dans l’éducation de l’animal, et sans doute budgéter les coûts d’une stérilisation en temps voulu.

Bébé lapin

Adopter un lapin dans un refuge

Le refuge n’est pas un commerce, et ça change tout. La plupart sont des associations qui dépendent de dons. Les personnes qui y travaillent, bénévolement ou non, ont le bien-être animal comme priorité, pas la rentabilité.

En adoptant un lapin dans un refuge, vous sauvez 2 vies : celle de l’animal que vous adoptez, et celle du lapin qui pourra être pris en charge une fois la place libérée. C’est l’argument implacable de l’association Marguerite & Cie.

Mais c’est aussi… :

  • Recevoir des conseils d’une équipe qui connaît les particularités de chaque animal proposé à l’adoption. Certains lapins ne peuvent pas vivre à l’extérieur, d’autres n’ont pas le caractère pour convenir à une famille avec enfants. Vous avez ainsi plus de chance de repartir avec un lapin qui correspondra à vos attentes et à votre mode de vie ;
  • L’assurance de repartir avec un animal en bonne santé : les lapins sont soignés puis généralement vaccinés et stérilisés par le refuge ;
  • La satisfaction d’aider un animal que la vie n’a pas épargné : certains lapins récupérés par les refuges sont des lapins de laboratoire…;
  • La satisfaction de soutenir le refuge dans sa mission d’aider les animaux abandonnés, perdus ou maltraités.

Bien que les équipes des associations s’attachent aux animaux dont elles s’occupent, leur objectif premier est de placer ces animaux dans des foyers responsables et qui en prendront soin. La dernière chose qu’elles veulent, c’est de voir la famille rapporter l’animal car l’intégration dans le foyer ne s’est pas bien passée. Elles vont donc tout faire pour s’assurer que l’adoption soit une décision réfléchie, et que les adoptants repartent avec un animal qui corresponde à leur mode de vie et à leurs ressources. La SPA par exemple, demande à ce que tous les membres du foyer soient présents pour rencontrer l’animal.

Deux lapins dans les bras d'enfants

Quelques adresses de refuges d’animaux

La Société Protectrice des Animaux est sans aucun doute l’association la plus connue. Elle accueille toutes les espèces d’animaux. Alors si votre projet de mini-ferme inclut d’autres animaux en plus des lapins (poules, chèvres etc), n’hésitez pas à faire un tour sur leur site internet qui recense tous les animaux candidats à l’adoption proche de chez vous.

Certaines associations accueillent uniquement des lapins. C’est notamment le cas de Marguerite & Cie, qui, en plus de recueillir les lapins dans le besoin, propose sur son site internet des articles pour informer et aider les propriétaires de lapin à en prendre soin. L’association a notamment rédigé un Guide de l’adoptant. L’association prend en charge le covoiturage pour la prise en charge de l’animal.

En Suisse romande, l’association La colline aux lapins soutient 3 refuges.

En Belgique, la Société Royale Protectrice des Animaux Veeweyde et la Croix Bleue de Belgique font partie des associations recueillant des lapins.

Si vous souhaitez partager le nom d’un refuge, laissez un commentaire, je mettrai à jour la liste.

Sachez enfin que si les lapins adultes sont peut-être un petit peu moins mignon que les bébés lapins, ils sont généralement plus calmes et plus faciles à vivre. Quand c’est la première fois qu’on accueille un lapin chez soi, cet argument n’est pas négligeable. Encore une bonne raison d’aller visiter un refuge…

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