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Nouf Nouf et Naf Naf, les mascottes du blog Cotcotandco

C’est le moment de vous présenter Naf Naf et Nouf Nouf

29 Jan, 2023 | Poule

Voilà 4 mois que les poules sont arrivées à la maison.

Et je réalise à quel point je me suis déjà attachée à ces petites poulettes. Pour être franche, je n’aurais jamais imaginé autant m’y attacher.

Au fond, ce ne sont pas des animaux de compagnie à proprement parler : théoriquement, on ne peut pas attendre d’une poule la même compagnie que peut offrir un chat ou un chien par exemple, ne serait-ce parce qu’elle ne partage pas notre foyer.

Pourtant, elles ont énormément à donner et à partager, pour peu qu’on leur porte de l’attention. Donner c’est recevoir, même avec les poules !

Au fil des mois, les personnalités des deux poules que nous avons accueillies se sont affirmées et une jolie relation s’est créée entre elles et nous. Elles semblent réellement apprécier notre compagnie et ne nous lâchent pas d’une semelle lorsque nous sommes dans l’enclos avec elles. La blanche semble même vouloir communiquer avec nous, avec tous ses petits gloussements, piaillements et cris stridents qu’elle nous adresse en fonction des situations.

Au-delà de prendre plaisir à vous présenter Naf Naf et Nouf Nouf sur le blog, l’objectif de cet article est aussi de partager mon expérience avec ceux et celles qui hésiteraient encore avant d’accueillir des poules à la maison, en se demandant peut-être à quoi peut ressembler la relation hommes-poules au sein d’un élevage familial.

Et pour ceux et celles qui possèdent déjà des poulettes et qui souhaitent partager leurs anecdotes ou bons souvenirs, la section Commentaires en bas d’article est faite pour ça !

Allez c’est parti, je vous présente Naf Naf et Nouf Nouf !

Naf Naf la bavarde (et la goinfre)

Naf Naf, c’est la blanche. Le tout premier jour, on la voyait réfléchir pour réussir à passer la tête dans la mangeoire à chaque fois qu’elle voulait manger. On s’est dit que ce n’était pas gagné…

Finalement, elle s’est révélée être très maligne. Trop maligne même.

Naf Naf est devenue une poule un poil capricieuse figurez-vous : lorsqu’on lui apporte une gamelle de nourriture, Madame commence toujours par inspecter le contenu avec son bec (en en mettant partout au passage, c’est plus marrant). Si elle y trouve quelque chose de « gourmand » style couenne de jambon, ça passe. Si au contraire elle se rend compte qu’elle n’aura droit qu’à des aliments archi-sains, on se fait littéralement passer un savon : elle nous crie dessus pour manifester son mécontentement. Si on avait imaginé un jour se faire enguirlander par une poule…

Madame a également très vite compris qu’on pouvait bosser à sa place pour gratter la terre. Du coup, dès qu’on a un râteau ou une bêche à la main, elle arrive à toute vitesse dans nos pattes à attendre qu’on retourne la terre. Et là encore, si on a le malheur de s’arrêter 30 secondes, elle nous regarde en gloussant du style « Oh tu continues ou quoi ?! »

Bref, Naf Naf est toujours en train de parler (souvent pour nous rappeler à l’ordre). Heureusement, elle sait aussi nous parler calmement et adore passer du temps à nos pieds à picorer le sol et à tenter de communiquer à travers des petits gloussements tous plus mignons les uns que les autres.

Nouf Nouf la timide

Nouf Nouf, c’est donc la poule noire. Sa personnalité est à l’opposé de celle de Naf Naf.

Elle est très timide et très craintive. Naf Naf nous mangeait déjà dans la main qu’il fallait s’éloigner de quelques mètres pour que Nouf Nouf ose venir manger sa nourriture. Même le pompon de mon bonnet lui fait peur, et elle se réfugie sous le poulailler au moindre bruit suspect. Elle a peur des avions et des nuages.

Après 4 mois à la maison, ce n’est que depuis quelques semaines qu’elle s’approche de nous, tout en fuyant encore lorsqu’on tend notre main dans sa direction. On ne souhaite pas la brusquer, même si on aimerait bien qu’elle s’habitue à être manipulée pour qu’on ne galère pas le jour où on aura besoin de la soulever, ne serait-ce que pour la peser.

La plus grande particularité de Nouf Nouf, c’est qu’elle ne fait pas le « vrai » bruit d’une poule. A la place, elle émet des bruits gutturaux super mignons. On pensait que c’était dû à son jeune âge quand elle est arrivée, mais elle a 10 mois maintenant, et fait toujours les mêmes bruits.

Courte sur patte, avec un coussin (la partie duvet aux fesses des poules) bien dodu, c’est une bien jolie mémère qu’on a hâte d’apprivoiser pour partager plus de moments avec elle. Si elle est prête pour ça un jour, bien évidemment.

Des poules de races portugaises, achetées chez l’éleveur

Au moment d’acheter nos poules, j’avais UNE condition bien définie en tête : ne m’adresser qu’à des éleveurs, et des éleveurs respectueux des animaux.
Pour 2 raisons :

  • La première, parce que je ne cautionne absolument pas le fait d’élever des animaux de ferme dans des conditions pitoyables dans le simple but de s’enrichir. J’ai d’ailleurs déjà écrit un article à ce sujet concernant la vente des lapins en animalerie. Pour les poules, c’est pareil.
  • La seconde raison découle de la première : bien souvent, les animaux élevés dans le seul but de la revente ne sont pas bien soignés et souvent vendus en mauvaise santé, aux dépends du futur propriétaire qui contribue au cercle vicieux sans le vouloir.

Il était donc hors de question d’acheter de poules en animalerie. J’ai énormément de peine à les voir entassées les unes sur les autres dans des cages minuscules. Mon coeur voudrait toutes les prendre, mais en même temps je continuerais d’alimenter cette façon d’exploiter les animaux que je trouve tout simplement cruelle.

Hors de question également de les acheter sur le marché du village comme cela m’a été suggéré. C’est à mon sens encore pire que les animaleries car ici il n’y a aucun moyen de voir dans quelles conditions les poules sont traitées. Et je n’ose pas imaginer le stress des poules qui sont mises en cage et qui passent la journée « en public », sans repères.

Je n’ai pas non plus d’élevage de poules pondeuses autour de moi, il m’était donc impossible de me tourner vers des poules pondeuses de réforme.

Il ne me restait donc qu’une seule option, qui soit dit en passant, était celle qui me convenait le mieux : aller chercher mes poules auprès d’un éleveur de poules de race. Elles allaient me coûter plus cher qu’en animalerie (25€ la poule contre 8€ ou 9€ en animalerie) mais :

  1. Je pourrai voir et juger les conditions dans lesquelles elles sont élevées ;
  2. J’ai cette personne « référente », l’éleveur, auprès duquel je peux m’adresser en cas de questions ;
  3. En étant certaine que ce sont des poules de races autochtones, je sais qu’elles s’auront s’adapter au climat local (très chaud en été, très froid en hiver) ;
  4. J’aurai en plus la satisfaction de contribuer au maintien des poules de race au Portugal (oui pour ceux et celles qui l’ignorent je suis expatriée à côté de Lisbonne :))

Les races de poules au Portugal

Il existe 4 poules de races au Portugal : blanche (Branca), noire (Preta Lusitânica), jaune (amarela) et « pedrês » dont les plumes sont blanches et noires. Sur le papier, aucune ne pond au rythme d’une poule pondeuse d’élevage (c’est le cas pour toutes les poules de race qui commencent à pondre moins jeune et moins souvent que les poules dites pondeuses, mais qui pondent plus longtemps).

Toutes sont considérées comme des poules de production « mixtes », c’est-à-dire à la fois bonne pour la ponte et pour la chair. J’avais une petite préférence pour la poule « pedrês » car un proverbe portugais dit « une poule pedrês en vaut 3″, sous-entendant que cette race de poule est plus résistante et pond plus que les autres.

Je me suis donc procurée la liste des éleveurs de poules de race pour trouver le plus proche de chez moi. Malheureusement, à cette époque de l’année (en octobre), l’éleveur n’avait pas de pedrês.

Ce sera donc une blanche (Branca) et une noire (Preta Lusitânica). D’après l’éleveur, elles ont un peu plus de 7 mois et ont déjà commencé à pondre (méfiez-vous toujours de cette garantie, j’explique pourquoi après !).

Ni une ni deux, l’éleveur nous attrape les poules (qui ont sans doute cru qu’elles allaient mourir vu comme leurs cris étaient glaçants), nous les place dans deux cartons, direction la maison.

L’arrivée de Naf Naf et Nouf Nouf à la maison

L’éleveur nous a conseillé de les laisser une dizaine de jours dans leur poulailler avec eau et nourriture afin qu’elles s’habituent à leur nouvel environnement.

Sauf qu’il était impossible pour nous d’imaginer les laisser dans le noir pendant 10 jours, notre poulailler Omlet n’ayant pas de fenêtre. Il dispose par contre d’un enclos de 2 mètres carrés fixé à l’abri. Nous nous sommes dit que cela fera parfaitement l’affaire pour ces 10 jours et nous lâchons les poules dans ce petit enclos.

Au bout de 5 minutes, on a énormément de peine à les voir enfermées. Après tout, il y a tellement d’herbe à picorer dans l’enclos ! Nous libérons donc les poulettes dans leur parcours, histoire qu’elles se dégourdissent un peu les pattes.

En clair, nous faisons tout le contraire de ce que l’éleveur nous a conseillé de faire.

Et on l’a vite regretté.

Car il a bien fallu faire rentrer les poules dans leur petit enclos. Et que se faire obéir par des poules, ce n’est déjà pas chose facile en temps normal, mais c’est encore plus difficile quand les poules sont en stress total, ne sachant absolument pas où elles sont et qui elles ont en face d’elles.

Naf Naf et Nouf Nouf le jour de leur arrivée

Lancez la musique de Benny Hills (pour ceux qui se souviennent !), imaginez deux humains courir dans tous les sens après deux poules pendant 20 minutes, et vous aurez une idée du moment qu’on a vécu.

On a fini par les attraper manu militari pour les remettre dans le petit enclos, dont elles ne sont finalement pas sorties pendant une toute petite semaine.

Bien que l’éleveur nous ait garanti que les poules avaient déjà commencé à pondre, on a eu notre premier oeuf de Naf Naf un mois après leur arrivée chez nous, puis le premier oeuf de Nouf Nouf 15 jours plus tard. On ne saura jamais si l’éleveur nous a raconté des bobards ou si c’est le changement d’environnement qui a déréglé le rythme des poules. Mais au fond, ça n’a pas d’importance. L’essentiel, c’est que les poules se sentent bien ici et qu’elles disposent de tout ce dont elles ont besoin pour être heureuses !

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